Aperçu de l’économie malienne

Le Mali est l’un des pays les moins avancés au monde. Environ 65% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. L’IDH positionne le Mali en 173e sur 177.

Les deux tiers du territoire malien étant en zone désertique ou semi-désertique, l’activité économique reste en grande partie concentrée dans les vallées du Niger et ses affluents.
L’économie du Mali est essentiellement agricole (38% du PIB) : environ 80% de la population vit de l’agriculture, les activités industrielles concernant essentiellement la transformation de la production agricole (biscuiterie, pâtes alimentaires, confiseries, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine textile et de tabac). La croissance économique est surtout portée par les productions céréalière et cotonnière.
Cette prédominance du secteur primaire rend l’économie malienne très vulnérable aux aléas climatiques et aux fluctuations des cours des matières premières.

Le Mali subit par ailleurs les effets de son enclavement, qui le rend dépendant des ports des pays frontaliers notamment Abidjan (Côte d’Ivoire), Dakar (Sénégal), Lomé (Togo) ou Nouakchott (Mauritanie). Les infrastructures routières insuffisantes sont un frein de plus et le gouvernement malien a décidé de faire du désenclavement une priorité.

Les principales cultures vivrières sont : le mil, le sorgho, le maïs, le riz, le fonio, les tubercules (igname, patate, manioc), ainsi que le haricot et le pois sucré.
Le coton est la première culture d’exportation, mais le Mali doit faire face à la non-compétitivité de sa production cotonnière sur le marché mondial en raison des subventions dont bénéficient les producteurs du Nord (en particulier américains). Le Mali, avec d’autres pays comme le Burkina Faso ou le Tchad demandent la suppression de ces subventions.
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Les arachides le tabac et la canne à sucre sont également cultivées pour l’exportation.
L'élevage - constitué principalement de troupeaux transhumants activité des ethnies peuls et touaregs - ainsi que la pêche pratiquée encore de manière artisanale sur le Niger et dans les lacs de Sélingué et de Manantali, sont également des ressources importantes.
Les ressources minières sont les phosphates, le sel, l’uranium et surtout l’or, dont le Mali est devenu le troisième producteur en Afrique. L’or représente 15 % du PIB et 70 % des recettes d’exportation.
La consommation énergétique du Mali provient en grande partie du bois et du charbon de bois (81%), largement devant les produits pétroliers (16%) et l’électricité (3%). Cette surconsommation des produits du bois créé une pression excessive sur les forêts et accélère la désertification. Le pays est en outre dépendant aux produits pétroliers importés de l’extérieur. Et seulement 16% de la population a accès à l’électricité.
Dans le secteur des services, le tourisme tend à occuper une place de plus en plus importante, même si son essor est ralenti par le manque d’infrastructures hôtelières et la difficulté des transports.
Les principaux fournisseurs du Mali sont la France, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ; parmi les acheteurs, la Chine occupe une place prépondérante.
Les politiques d’ajustement structurel imposées par les organisations internationales, en vue de libéraliser l’économie (liberté des prix, fin du monopole pour l’importation et l’exportation, privatisations), ainsi que la dévaluation de la monnaie, ont conduit les gouvernements à réduire les budgets sociaux consacrés aux dépenses d’éducation et de santé. En 2005, le G8 a pris la décision d’annuler la dette multilatérale du Mali.
Le Mali bénéficie de l’aide internationale, qu’elle soit fournie par des organisations internationales (FMI, Banque mondiale, Banque africaine de développement) ou par des programmes bilatéraux (UE, Luxembourg, France, Allemagne, Pays-Bas, Canada, États-Unis). De plus en plus, les pays arabes comme l’Arabie saoudite ou la Libye ainsi que la Chine aident le Mali.
On estime à 4 millions les Maliens vivant et travaillant à l’étranger, dont 3,5 millions en Afrique, 200 000 en Europe avec plus de la moitié en France.

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