Les premières traces de peuplement remontent au néolithique à l'époque ou le Sahara était encore verdoyant. A partir du IIIème millénaire les populations vont migrer vers la vallée du Niger sous l'effet d'une aridification du climat et fonderont les premiers centres urbains du pays.
L'empire du Ghana qui atteignit son apogée au XIème siècle va fonder sa prospérité sur le commerce transsaharien du sel et de l'or. Il s'étendait du fleuve Sénégal au fleuve Niger. Il succomba tant sous les coups des Almoravides (tribu intégriste musulmane) que sous l'effet de la surexploitation des ressources forestières. La partie nord est devenue le domaine exclusif de peuples nomades musulmans Berbères et Maures tandis que les agriculteurs sédentaires Soninké (fondateurs de l'empire - animistes) se sont repliés dans les provinces méridionales.
L'empire du Mali qui succède au XIIIème siècle était un carrefour important entre les peuples nomades du Sahara et les peuples de l'Afrique noire équatoriale. La puissance de l'empire reposait en particulier sur le commerce de l'or. Il permit aux Mansa (les rois du Mali) de mener leur politique d'expansion grâce aux importantes cavaleries achetées en Afrique du nord. Son économie reposait en outre sur l'agriculture, l'artisanat et le commerce du cuivre, du sel, de l'ivoire et des étoffes. Djenné, Tombouctou et Gao deviennent d'importants centres commerciaux et intellectuels.
Suite à l'affaiblissement de l'autorité centrale, il sera supplanté par l'empire Songhaï au XVème siècle qui fut le puissant état connu de l'Afrique occidentale. Ses armées ont diffusé l'islam depuis l'Atlantique jusqu'au lac Tchad. Le commerce transsaharien en fit sa prospérité et celui des esclaves allait se développer avec le Maroc qui fournissait en retour produits manufacturés et agricoles. L'empire est démantelé vers 1591 suite à une invasion arabe.
Il s'ensuivra sur le territoire malien une mosaïque de petits états. Les Peuls et les Touaregs en profitèrent pour se structurer ainsi que les bambaras (animistes) qui fondèrent le royaume de Ségou. L'économie reposait sur la guerre avec le commerce des esclaves.
A partir de 1880, l’armée française et ses tirailleurs entreprennent la colonisation de la région menant de violents combats notamment contre les guerriers toucouleurs d'El Hadj Oumar Tall puis contre les troupes de Samory Touré, un chef de guerre malinké. La conquête s'achève en 1898.
Le Mali va dès lors changer plusieurs fois de nom. La capitale est fixée à Bamako. Cette colonie fait l'objet d'une politique de valorisation économique qui s'accompagne du recours au travail forcé. Le commerce reposait presque essentiellement sur l’arachide, le coton mais également le beurre de karité, la gomme, les peaux et cuirs dont les industries françaises avaient tant besoin. Et jusqu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, toute activité politique est interdite aux colonisés.
En 1946 le parti indépendantiste du rassemblement démocratique africain, est créé à Bamako. Il mène la lutte pour l'indépendance de l'Afrique occidentale. Dix ans plus tard le Soudan français devient une république autonome de la Communauté française.
En 1959 il forme avec le Sénégal la Fédération du Mali qui proclame son indépendance le 20 juin 1960. Cette fédération éclate quelques mois plus tard en particulier du fait de la rivalité entre Léopold Sédar Senghor et Modibo Keita, deux figures du nationalisme africain.
La république du Mali est proclamée le 22 septembre 1960. Le Président Modibo Keita, menant une politique économique basée sur le socialisme étatiste qui sera un échec, ne conserve les rênes du pays que jusqu'en 1968, année au cours de laquelle il est victime d'un coup d'État militaire perpétré par le lieutenant Moussa Traoré.
Fatiguée par vingt-deux ans de régime militaire, diverses famines et une économie toujours en échec, la population entame en 1991 un long mouvement de protestation qui amorce la transition démocratique et le changement des règles constitutionnelles.
Les libertés publiques sont rétablies par un Comité transitoire pour le salut du peuple dirigé par un militaire Amadou Toumani Touré sous l'égide duquel se tiennent les premières élections libres du Mali indépendant. Alpha Oumar Konaré (ancien chercheur en sciences humaines et ethnologie) est élu en 1993 et est réélu en 1997. Il va rétablir l'équilibre du budget. Aux élections de 2002 Amadou Toumani Touré revient au pouvoir. Reconduit en 2007, il est l'actuel président du Mali (photo).
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